Vendredi 26 Avril 2024 : Ouvert 10H00-17H00

Trésors

Le massacre de Wassy

Découvrir

Partager cette page sur les réseaux sociaux :
Préparez votre visite Billetterie Événement à venir Ferdinand Hodler, L’Unanimité © Musée d'art et d'histoire de Genève, photo: Y. Siza

Fake-news avant la lettre ? De la relation du protestantisme à la démocratie

Jeudi 2 mai, Musée International de la Réforme, 18h30 Le protestantisme réformé aurait-il pu fav...

Inscription
Tous les événements

Le massacre de Wassy, survenu le 1er mars 1562, déclencha la première de la longue série de guerres de religion dans la France du 16e siècle.

Il faut, pour bien comprendre les faits, remonter à un édit qui fut signé en janvier de la même année. Cet Édit de janvier 1562, signé par le jeune roi Charles IX – âgé de douze ans – et préparé par sa mère Catherine de Médicis, avait pour but d’apaiser les querelles entre catholiques et protestants. Les protestants s’y voyaient autorisés à pratiquer leur culte à l’extérieur des villes fortifiées et à tenir des assemblées dans les maisons privées à l’intérieur de ces mêmes villes. En contrepartie, ils devaient rendre les lieux de culte dont ils s’étaient emparés par le passé – ce que nombre d’entre eux refusèrent de faire.

Le 1er mars 1562, le duc François de Guise, fervent catholique très hostile aux protestants, passa sur ses propres terres à Wassy, en Champagne, et apprit qu’une assemblée de protestants se tenait dans une grange, à l’intérieur de la ville close – et donc dans des conditions contraires à l’Édit de janvier.

Il envoya des troupes sur place, qui surprirent deux-cents protestants rassemblés pour un prêche dans cette grange. Les hommes de Guise furent reçus de sorte que la situation dégénéra rapidement, les provocations faisant place à des jets de pierres et d’insulte. L’assaut fut donné sur la grange. Du côté des protestants, on dénombra une cinquantaine de morts et plus d’une centaine de blessés.
L’émotion fut grande dans le royaume, à la nouvelle de ce massacre. L’implication personnelle de François de Guise, grand ennemi des protestants, accrut la rancœur de ces derniers.

Cette estampe fait partie d’une série réalisée par les artistes Jacques Tortorel et Jean Perrissin, à la demande d’un imprimeur genevois, Jean de Laon, pour illustrer un recueil publié vers 1570: Histoires diverses qui sont mémorables touchant les guerres, massacres, et troubles advenus en France en ces dernières années. Cet ouvrage, un document exceptionnel pour la période, montrait les représentations d’événements de la dernière décennie, selon le récit de témoins directs.

Retour à la collection